Nous avons tous un jour à faire à une faim violente et pressante à laquelle il est presque impossible de résister et qui est souvent très mal perçue : la fringale. Pourtant, derrière ce mécanisme, notre organisme essaie peut-être de nous faire comprendre quelque chose.
Envie d'une sucrerie, de bonbons, de gâteaux, de pâtisseries... vous êtes peut être en manque de sucres sanguins (hypoglycémie), fatigué et/ou en quête de réconfort face à une difficulté émotionnelle : ces aliments sucrés libèrent les hormones "du plaisir" et abaissent ainsi les tensions ressenties. S'interroger sur l'origine des ces émotions est souvent le bon moyen de composer avec ces fringales.
Envie spontanée de fruits après une succession de repas copieux et votre corps exprime peut être un besoin d'eau, des fibres et des vitamines pour retrouver un meilleur fonctionnement après les excès caloriques qui ont surchargé un temps le travail digestif.
Dans un caractère moins violent moins pressant (caractéristique de la fringale) un tel comportement pourrait également ressembler à ce qu'on appel les appétits spécifiques : des appétits instinctifs et inconscients qui serviraient à combler une carence pour un nutriment particulier ou un besoin nutritionnel spécifique. Un appétit spécifique pour des aliments sucrés par exemple indiquerait ainsi un besoin en glucides et en énergie.
Vos envies se portent sur des aliments interdits (gras, salés, sucrés) : souvent, cela fait suite à une longue période de privation ou frustration et la fringale réagit alors à ce manque. L'analyse des schémas cognitifs puis la réintroduction progressive de ces aliments permet dans la plupart des cas d'atténuer l'intensité et la fréquence des fringales.
Ainsi, nous pouvons comprendre qu'une fringale peut avoir lieu si nous sommes en proie à un déséquilibre hormonal et/ou à certains états émotionnels et/ou si nous sommes en manque de sommeil ou en "carence" de certain (micro)nutriments.
Qu'est-ce que fait le sommeil dans tout ça ?
Le manque de sommeil favorise les troubles de l'humeur, l'irritabilité, l'impulsivité et la fragilité face aux événements stressants (en perturbant notamment la sécrétion hormonale pour le cortisol). Prédisposant ainsi, déjà, aux fringales.
Un manque de sommeil risque de déséquilibrer le comportement alimentaire de manière directe en perturbant la sécrétion d'autres hormones qui régulent l'appétit : la leptine d'une part, qui fait disparaître la sensation de faim et est sécrétée principalement la nuit et la ghréline d'autre part qui ouvre l'appétit et est plutôt sécrétée en état de veille.
En cas de manque de sommeil, cette dernière sera d'autant plus sécrétée que la leptine et provoquera plus d'appétit notamment pour les aliments sucrés (probablement parce-que l'organisme souhaite compenser le manque d'énergie lié au manque de sommeil par un apport calorique supplémentaire, source : Dr S. CLERGET).
Pour conclure, gardons en tête que généralement, les fringales révèlent plus souvent une réaction à des hypoglycémies récurrentes, un déséquilibre de la flore intestinale avec syndrome de malasborptions, une carence émotionnelle/affective, un mauvais sommeil, ou encore un trouble endocrinien (lors d’une grossesse notamment, les hormones sont responsables des changements liés au goût) plus qu'à un besoin vital de tel ou tel (micro)nutriments.
Selon la Médecine traditionnelle chinoise "Au chocolat et à la viande est associé le foie dont l’émotion majeur associée est la colère, au fromage est associé le poumon dont l’émotion majeure associée est la tristesse, aux sucreries et féculents raffinés est associé la rate/pancréas à laquelle est associée la capacité cognitive..." À méditer!