Ecouter ses sensations alimentaires n'est pas une fin en soi... ni un objectif à atteindre à tout prix dans l'espoir de perdre du poids pensant "en fait il faut que je mange uniquement quand j'ai faim et m'arrêter véritablement quand je suis plein(e)".
Alors je réalise un petit post pour mettre en garde ceux et celles qui utiliseraient les principes de l'alimentation intuitive de manière quelque peu pervertie. Le cerveau nous jouant facilement des tours, ayant une préférence naturelle pour cartographier les informations selon un jugement établit, il n'est pas rare que dans certain cas, les principes de l'alimentation intuitive soient détournés et mis à mal car appliquer selon une mentalité restrictive par le patient. Je vous explique dans cet article pourquoi conserver une mentalité restrictive va nuire à votre progression.
Quel est le risque ?
🎯Faire d'informations internes (nos sensations), des règles rigides selon lesquelles juger nos performances avec la nourriture.
En effet, rester dans un schéma cognitif de "régime", "restriction", avec des règles rigides qu'il ne faudrait pas transgresser même selon les principes de l'alimentation intuitive, ne vous sortira pas de vos difficultés alimentaires ni du désir de contrôle : "je n'avais pas faim, mais j'ai mangé ce gâteau..." ou encore "je n'avais plus faim du tout mais je n'ai pas respecté ma sensation, je n'ai pas pu m'empêcher de reprendre une part" avec tout ce qui suit : mésestime de soi, jugements et pensées négatives, perte de contrôle avec crises compulsives, culpabilité...
Dans votre cerveau, il se passe exactement la même chose que "j'aurai du mangé une pomme, mais j'ai craqué sur de la brioche au chocolat et c'est mal", c'est un échec face aux règles que l'on s'impose, qui nous dévalorise.
En réalité, une sensation de faim, de satiété c'est quoi ?
🎯 Une information de notre organisme.
Pour bien comprendre je vous donnerai une autre image : bailler, est un des signaux du sommeil. En arrivant à ma conscience, c'est donc une information qu mon corps à besoin de sommeil. Je peux en faire ce que je veux en tant qu'être humain doté de choix, d'un libre arbitre. Je peux ainsi
choisir de dormir parce-que vraiment je suis fatiguée et que demain est une longue journée
ou bien choisir de rejoindre un(e) ami(e) en ville parce-que ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu
Vous avez fait un choix parmi d'autres et c'est validé pour vous.
Alors : allez-vous vous juger dans ce scénario ?
En l'absence de règles rigides, non.
🎯 En fait, je fais ce que je veux de l'information qui vient à moi, ce n'est en aucun cas une barrière pour juger mes performances en bien ou en mal et il en va de même pour la nourriture.
Si l'information que j'ai faim vient à moi, je peux me demander l'intensité de celle-ci et comment vais-je y répondre (dans le temps, dans le contexte, dans le choix des aliments sur l'instant présent).
Si l'information que je suis à satiété vient à moi, je peux choisir de renoncer à la fin de mon plat car j'ai peur d'être inconfortable à mon retour au travail et puis je sais que je pourrais remanger un peu plus tard quand une nouvelle sensation s'offrira à moi, ou bien je peux choisir de finir mon repas avec un part de Carot Cake parce-que j'adore ce gâteau et purée que c'est bon!
⏳Au clair avec vos signaux internes, au clair avec votre conscience et donc après un travail sur ses états de restriction cognitive qui nous embêtent, un choix éclairé, approuvé, libre est plus que possible 🍀 Bien plus que d'appliquer les dogmes d'un régime qu'il n'est pas, c'est un parcours de sens pour soi.