Le poids, principale raison des consultations chez un diététicien, représente une grande préoccupation de nos jours. Si autrefois nos ancêtres s'assuraient d'avoir une alimentation suffisante pour tenir face à l'activité physique et survivre, nos descendants, eux, lutteront face à l'abondance de la nourriture. Au-delà des enjeux des chiffres indiqués sur une balance, c'est la corpulence qui à tendance à plus préoccuper.
Qu'est-ce que c'est que le poids ?
Par quoi est-il déterminé ?
Pourquoi est-ce si difficile de le mobiliser ?
Le poids est déterminé d'une part, par la génétique. Il existe dans une même famille une prédisposition à être de corpulence plutôt mince ou plutôt forte : nous ne naissons pas tous avec la même quantité de cellules adipeuses (contenant la masse graisseuse). C'est un fait.
Il est également influencé par le bilan entre les entrées et les sorties d'énergie, l'alimentation et les dépenses de l'organisme.
Pour un même poids, certaines personnes paraissent maigres et d'autres fortes selon la répartition entre les différents tissus. De plus que le poids, comme vous le savez, s'interprète par rapport à la taille (80 kg, que vous fassiez 1m60 ou 1m90 ne laissera pas apparaître deux mêmes gabarits).
L' IMC (indice de masse corporel), indique certes une fourchette d' IMC dite "normale" pour être "en santé" néanmoins cet indicateur est trompeur, ne prenant en compte que le ratio poids/taille et non la répartition des différents tissus de l'organisme (qui renseigne également sur l'état de santé d'un individu !). De plus, nous ne sommes pas tous fait pour entrer dans cette fourchette "normale" : l'IMC n'est donc pas un objectif en soi.
Nous avons donc évoqué que pour un même poids, les corpulences peuvent être différentes car le corps humain est composé de différents tissus : muscles, organes, sang... composés d'eau, de graisses, de protéines, de glucides, de minéraux... quelle richesse ! Il existe donc différents compartiments corporels, répartis (pour la simplicité, mais variable selon les modèles d'études) en trois secteurs aux fonctions spécifiques : la masse osseuses (notre squelette, notre charpente !), la masse grasse (lieu du stockage de l'énergie en cas de jeûne, qui a la particularité de pouvoir se développer de manière importante...) et la masse maigre (cellules, eau, minéraux... le poids des organes qui la composent peut augmenter mais rarement dans des proportions importantes, sauf prise de masse extrême...). Ainsi, selon l'importance et la répartition de ces différents compartiments, tel sujet paraîtra "sec" et tel autre "gras" pour un même poids.
Les femmes ont des réserves graisseuses plus importantes que celles des hommes : en moyenne, les graisses représentent de 15 à 25 % du poids d’une femme (avec une répartition gynoïde, autour de la taille, des fesses, des cuisses), contre 10 à 20 % pour l’homme adulte (avec une répartition plutôt androïde, autour du ventre).
Pour évaluer votre répartition corporelle et suivre son évolution, un bilan d'impédancemétrie est possible en consultation.
Ainsi, sans pouvoir le décider, certains sont de fait grands quand d'autres sont plus petits ; certains sont maigres, d’autres plus gros. Nous différons les uns des autres par bon nombre de caractéristiques dont la corpulence, faisant de nous des êtres uniques et non des produits manufacturés ou des copier coller de diktat d'une société.
Alors... le rituel de la balance vous permet-il de considérer votre corps dans son entièreté ?
Comment est contrôlé la répartition corporelle ?
Puis-je choisir mon poids idéal ?
Outre la génétique, le contrôle est pour beaucoup le fait de l'hypothalamus. Mais ça, ce sera développer tout prochainement dans un nouvel article!