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Photo du rédacteurInès Chassignole

Le rouage des automatismes


Est-ce toujours bien moi aux « commandes » ? Suis-je mon propre pilote ? Ou bien suis-je gouverné(e), piloté(e) par des habitudes, des rituels, des routines... ?

Suis-je... faisant autant référence au verbe « être » qu'au verbe « suivre » sur ce coup !

Nous avons tous un système de « pilotage automatique » et c’est une part de chance ! Il nous permet de faire une multitude d'actions « automatiquement », sans trop avoir à y penser et c'est reposant : monter des escaliers par exemple, rien de plus routinier ! Personne ne se pose de question et on avale les marches les unes après les autres... une mécanique bien huilée. Vous surprenez-vous parfois à agir tel un robot, mécaniquement, sans vous poser de question ? Effectuer un itinéraire habituel en voiture, se lever le matin et machinalement entamer une routine encore embué de votre sommeil ? Dans votre discours, souvent « je fais toujours comme ça… », « Je ne sais pas pourquoi, c’est automatique ! ». Nous y sommes.

Initialement, ce pilotage automatique, logé dans notre cerveau existe pour pouvoir réagir rapidement dans le but de nous éloigner d'un danger, sans se poser de question, aller au plus simple, à l'essentiel, au connu, à ce que l'on maîtrise, rapidement, efficacement.

 

Le problème, c'est lorsque le pilotage automatique s'active non plus pour nous éloigner des menaces extérieures mais pour s'éloigner des inconforts intérieurs (pensées, émotions) alors que celles-ci font parties intégrante de notre personnalité et nous renseignent sur nous, sur nos valeurs, sur ce qui est important dans notre vie : s'en éloigner sur un mode « automatique » nous fait pas toujours prendre des décisions pleinement conscientes ni pleinement choisies... et c'est souvent la source de vos difficultés en matière d'alimentation.

 

Finalement pour prendre une image, c'est comme si l'on était hameçonné à des comportements. Des comportements que l'on n’acceptent pas, qui nous desservent même et nous éloignent de ce qui est important pour nous : comme un poisson, qui, mordant à l'hameçon, se voit sortir de l'eau malgré lui.

J’entends parfois « à chaque fois que je suis stressée, je me retrouve dans le frigo à grignoter ce que j’ai à porter de main (…) je m’en rends compte une fois que j’ai finis qu’il est trop tard (...) c'est plus fort que moi ».

Même si immédiatement le soulagement est là (plaisir, abaissement du stress, réconfort…), quelques temps après la machine se remet en route et la boucle est bouclée, nous risquons de reproduire encore et encore ce comportement, ce scénario comme un poisson hameçonné.

Reconnaissez-vous dans votre quotidien, vos hameçons ? À situation égale, une réaction que vous avez systématiquement, automatiquement, sur laquelle vous ne semblez pas avoir prise et qui vous déplaît ?

La bonne nouvelle c'est qu'il est possible de se défaire de ses hameçons : entre identification, accueil, acceptation, explorations... un parcours pour prendre soin de soi et avancer vers de meilleurs horizons!


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