La relation que nous entretenons entre la tête (les pensées, les envies...) et le corps (des sensations corporelles, une image que l'on veut contrôler...) engendrent bien souvent des conflits à l'origine des différents troubles du comportement alimentaire dont nous souffrons au 21ème siècle.
Bien que je sensibilise, souvent, à l'exploration de ses sensations alimentaires corporelles pour revenir à un mode alimentaire plus adaptatif, plus intuitif régit par des besoins physiologiques et non des règles diététiques ou des croyances alimentaires de la tête "il ne faut pas", "je dois", "je ne dois pas", "c'est mal"...
Est-ce que manger avec sa tête serait pour autant totalement incompatible ? Dans quelles mesures ?
Manger avec sa tête est ce qui nous permets d'avoir du choix sur la qualité de nos aliments par exemple, d'être libre de choisir ce qui est meilleure pour nous à l'instant présent et d'avoir une alimentation qui a du sens pour nous.
Sans pour autant tomber dans les excès des règles diététiques inflexibles, des produits "sans", des évictions alimentaires injustifiées, des règles diététiques trop strictes, d'une alimentation cadrée... même si notre cerveau a tendance à vouloir mettre du contrôle, de la contrainte, du cadre dans nos actions.
Finalement, opposer totalement la tête et le corps serait dérangeant. Ce sont deux entités qui semblent se compléter dans un équilibre précieux ; d'une part l'on peut écouter notre corps exprimer ces besoins physiologiques comme affectifs et émotionnels et enfin se servir de notre tête pour faire des choix profondément bons pour nous.